Découper et coller pour créer une nouvelle oeuvre
Pour ce projet, j’ai étudié différentes thématiques de la ville afin de les détourner pour y partager ma vision. Ces visuels ont pour but de questionner celui qui le voit, mais également de lui partager mon ressenti face à ces monuments et oeuvres historiques. Il sera en mesure de consulter grâce aux références les œuvres originales pour mieux comprendre le détournement (cliquez sur les mots soulignés). Les habitants de Berlin eux, comprendront les clins d’oeil.
Inspiré des couchers de soleil Berlinois dus au fait que j’allais en cours à l’aube et rentrais au crépuscule, mes choix graphiques se portent sur une palette de couleurs assez chaleureuses. Le tout apporte une note harmonieuse et authentique.
Un touriste à Berlin
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Janvier 2020, me voilà dans la peau d’un touriste à la découverte d’une nouvelle ville : Berlin. Si j’ai choisi cette ville, c’est pour l’histoire et l’art qu’elle inspire. À peine arrivé là-bas et je suis déjà impressionné. Autour de moi se trouve plein d’autres touristes, venant des 4 coins du globe, scotchés à leur appareil photo peu importe l’heure, à contempler monuments, statues et oeuvres d’art.
Celle que je vous propose ici est l’une des statues de Schlossbrücke qui s’intitule « Nike trägt den gefallenen Krieger zum Olymp empor ». En la retravaillant, j’illustre l’être humain d’aujourd’hui, qui passe son temps à se soucier de sa vie virtuelle au détriment du réel. Beaucoup de gens prennent des photos sans forcément vivre et apprécier l’instant présent.
Les plus beaux souvenirs sont souvent ceux que l’on raconte et non ceux que l’on montre.
Comme si c’était hier
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Le premier endroit que je voulais voir était le Mur de Berlin qui, à l’époque, divisait et emprisonnait les gens. Il y a eu un très gros changement avec le temps. Le Berliner Mauer est devenu East Side Gallery, une galerie d’1,3km ou règne l’art et la liberté d’expression.
Ici, j’illustre « Le Baiser de l’Amitié » de Dmitri Vrubel, une oeuvre comme on n’aurait jamais pu en voir il y a quelques années, qui illustre bien la mentalité des Allemands aujourd’hui. J’en ai profité pour créer un contraste entre ces deux époques (une époque colorée et une époque sombre) et évoquer le changement.
L’ours, roi de Berlin
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Je n’avais jamais vu d’ours de ma vie avant de venir ici. En effet, l’ours est l’emblème de la ville depuis 1820. Je l’ai donc retrouvé partout, sous différentes formes, réelle et fictive, à travers la ville. Parfois je me sentais un peu pourchassé…
En y repensant, le logo officiel m’avait perturbé car il me faisait beaucoup penser à celui de Peugeot (le dernier rebranding n’avait pas vu le jour à cette période) par sa posture.
Alors, pourquoi ne pas les assembler? Il est présenté de la même façon, debout, de profil, avec la même expression et à Berlin, l’ours c’est comme le lion, c’est le roi.
Berlin dort jamais
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Pourquoi j’illustre Berliner Fernsehturm avec une boule de disco ? Parce qu’il faut le voir pour le croire ! C’est la fête partout, peu importe l’heure. Où que j’allais je voyais la tour illuminée, comme si elle me suivait. C’est tellement grand, il y a tellement d’endroits qu’on ne peut pas tous les faire… Et puis, le monde de la nuit, c’est clairement une autre planète.
Je l’ai constaté en voyant des files d’attente tenir sur plusieurs ruelles… J’avoue ne pas avoir franchi le cap. L’attente, le froid et la techno, ce n’est pas trop mon truc.
l’Art de la culture
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Mon séjour à Berlin était avant tout scolaire, c’est pourquoi j’ai été curieux de découvrir les arts de Berlin. Niveau visite, j’ai pratiquement tout fait : musées, galeries d’art, expositions, pièces théâtrales, performances… et j’en passe.
J’ai observé et pris plusieurs clichés de ce qui me plaisait. Parmi eux, j’illustre la performance d’une danseuse du Staatsballett, superposé par une oeuvre de Bettina Pousttchi, et pour finir le visage d’une statue. Les 3 oeuvres viennent de l’exposition Bauhaus de Berlinische Galerie.
J’ai été inspiré par « Triadisches Ballett » d’Oskar Schlemmer, d’ailleurs le Bauhaus a été une de mes grandes influences à travers le collage.
Musée en plein air
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Passionné de street art, j’ai été bluffé par l’impact des oeuvres dans toute la ville, «légales» comme «vandalisées». Le street art, c’est ce qui fait le charme de Berlin, le jour comme la nuit. Personnellement, ça m’a beaucoup inspiré. L’art de rue est avant tout un musée ouvert, il n’a pas de frontières, est gratuit, visible et accessible à tous.
Parmi tout ce que j’ai pu voir, celle-qui m’a le plus marqué est Elephant Play With a Balloon de SYRUS, elle est immense! Située à Kreuzberg, j’allais là-bas de temps en temps pour jouer au foot avec mes amis.
D’ailleurs sur le chemin, il y a la montgolfière « Air Service Berlin – Welt Balloon » En y pensant, les deux illustrent le monde alors pourquoi pas les assembler?
La ville verte
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Berlin est-elle la ville la plus écologique du monde ? C’est une question que je me pose avec du recul. Entre les nombreux espaces verts, rien que pour aller en cours je passais par trois parcs différents.
Le tri-sélectif respecté par chacun des habitants et même des touristes. Chaque produit en plastique est consigné par une taxe qu’on récupère lors du tri (généralement 0,25€ par bouteille). Et puis rien n’est perdu, car même les déchets jetés dehors sont souvent récupérés par les citoyens.
C’est pourquoi avec la prise d’un cliché au Viktoria Park, je crée un trompe oeil avec une bouteille consignée. C’est important de respecter la planète, la France devrait s’en inspirer.
Passé, présent et futur
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J’ai visité pas mal de monuments, mais celui qui m’a le plus impressionné est l’Olympiastadion. En tant qu’amoureux et amateur de football, j’y suis allé pour y voir le Hertha Berlin affronter Schalke 04, une belle affiche qui s’est terminée sur un score vierge. Si le jeu n’était pas au rendez-vous, l’ambiance et l’histoire y étaient.
Quand je suis arrivé devant le stade et que j’ai vu le logo des jeux olympiques… wow. C’était impressionnant, quand on sait que c’est ici que Jesse Owens a écrit l’histoire.
Nos différences nous unissent
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Si j’ai pu souligner une grosse force de la culture Allemande, c’est bien celle de la diversité. J’ai rencontré pas mal de gens qui venaient d’ailleurs, pratiquant leur religion sans être jugé.
J’illustre ma pensée sur l’oeuvre Three Girls One Boy Statue, réalisée par un sculpteur Berlinois et situé en face de l’île aux musées. Je vois en cette pièce des êtres libres, regardant chacun dans une direction, les uns à côté des autres, dénudé, sans se soucier de leurs voisins.
Départ sur un coup de tête
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Tout s’est passé si vite, j’ai dû partir plus tôt que prévu à cause de l’arrivée du COVID-19 en Europe. J’ai eu un sentiment d’inachevé, mais bon, c’est la vie. J’ai dû faire rapidement ma valise et sauter dans le premier avion.
En repartant par la ligne S9 qui emmène vers l’aéroport de Berlin-Schönefeld j’ai pu admirer une dernière fois la sculpture de Jonathan Borofsky qui s’intitule « Molecule Man« . Impossible de la rater durant le trajet, l’oeuvre est tellement grande.
J’étais obligé d’achever ce projet sur la dernière chose que j’ai vu, surtout que même Zidane est parti sur un coup de tête… de Berlin, en 2006.
Déclinaison du concept pour l’office du Tourisme
Afin de donner vie à ce projet, je me suis amusé à détourner mes créations afin de les utiliser en tant que marque et le proposer fictivement à l’office du Tourisme de Berlin. Ma réflexion s’est tournée vers l’utilisation des visuels en tant que produits dérivés. Accompagné d’un jeu typographique, le rendu offre une histoire sur mon regard à travers la ville.
Projet scolaire et personnel – Photos prise avec mon iPhone. Images retouchées. Merci de votre attention.